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HISTORIQUE... D'UN PROJET DU PASSÉ

      1991      Lancement des études du Lyon-Turin.

A cette époque, le trafic de camions circulant par les tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc est en augmentation, il circule 22 millions de T par la route. La ligne ferroviaire historique et le tunnel du Mont-Cenis font transiter 8 millions de T, ce qui porte le total route + fer à 30 millions de T.

 

     1994      Le projet Lyon-Turin est reconnu comme l'un des 14 projets d'infrastructure européens prioritaires.

En Italie, les 1ères réunions publiques entrainent la création du mouvement de contestation NO TAV

 

     1998       Le trafic annuel rail + route (Mont-Blanc + Fréjus + Mont-Cenis) atteint son pic historique: 34,7 millions de T

 

 29/01/01   Signature du 1er accord franco-italien pour la réalisation du Lyon-Turin.

Cet accord stipule que la mise en service du Lyon-Turin "devrait intervenir à la date de saturation des ouvrages existants".

 

     2002       Début du percement de la descenderie de reconnaissance de Villarodin-Bourget, côté français.

Dégâts dans le village, tarissement des sources, fortes nuisances environnementales... les habitants de ce village savoyard seront les 1ère victime du projet Lyon-Turin.

 

     2003       Lancement de l'expérimentation de l'autoroute ferroviaire Aiton-Orbassano, expérience non concluante : 12 ans après, la ligne n'est

utilisée qu'à 17% de sa capacité car les trafics escomptés n'existent pas, et les charges d'exploitation sont couvertes à 40% par la subvention publique.

 

 16/11/05   En Italie, une marche citoyenne entre Bussoleno et Suse réunit un nombre record de 50 000 participants, alors que le mouvement

NO TAV prend de plus en plus d'ampleur. Cette marche s'inscrit parmi de nombreuses manifestations qui s'échelonneront de manière régulière entre 2003 et aujourd'hui.

 

     2006      Contrairement aux prévisions, le trafic annuel rail + route a fortement baissé: il ne passe plus que 26,7 millions de T par les

accès Mont-Blanc + Fréjus + Mont-Cenis

 

      2011       Début des travaux de la galerie de reconnaissance de la Maddalena à Chiomonte, côté italien (Val de Suze).

 

      2012       Côté français, l'opposition grandit et se structure en France avec la constitution de la Coordination des Opposants au Lyon-Turin

 

   02/2012   La Cour des Comptes française pointe du doigt le projet Lyon-Turin dans son rapport annuel :

"L’autoroute ferroviaire alpine : une expérimentation peu concluante"

 

  01-04/12  Enquête d'Utilité Publique sur la partie française.

Le Lyon-Turin est calibré pour 70 millions de T de marchandises et 7 millions de voyageurs... mais en 2012, le trafic poursuit sa baisse inexorable: il ne passe plus que 22,4 millions de T par les accès Mont-Blanc + Fréjus + Mont-Cenis.

La question de la justification économique du projet est clairement posée par de nombreux citoyens.

 

   07/2012   Pour la 2ème fois, la Cour des Comptes française souligne le coût exorbitant du Lyon-Turin dans son rapport sur La situation et

les perspectives des finances publiques

Publication du rapport d'enquête publique, qui conclut à l'utilité publique du projet. La question de la rentabilité d'exploitation est éludée par la Commission d'enquête qui écrit qu'elle "relève des conditions d’exploitation de l’ouvrage et reste donc étrangère à l’utilité publique proprement dite de ce dernier" (!)

 

   08/2012   Dans un référé, la Cour des Comptes remet en cause le Lyon-Turin pour la 3ème fois:

"absence de pilotage du projet, coût prévisionnel en augmentation, baisse des trafics, faible rentabilité socio-économique".

 

  10/2012   Convention des écologistes sur les traversées alpines: le parti écologiste français EELV prend officiellement position contre le

Lyon-Turin

 

  12/2012    Signature d'un nouvel accord franco-italien Hollande/Monti: le critère de saturation de la ligne existante y est discrètement

gommé.

 

  06/2013    Le Rapport Duron (commission Mobilité 21) souligne à nouveau le coût exorbitant du Lyon-Turin, l'absence de saturation de la

ligne actuelle, la nécessité de moderniser les lignes existantes. Il relègue le projet Lyon-Turin en seconde priorité.

 

  07/2013    Face à une opposition grandissante, Lyon-Turin Ferroviaire, le promoteur du projet, se paie une campagne de presse dans 10

quotidiens italiens et français aux frais du contribuable. Coût total estimé: 350.000 €.

 

 11/07/13   A la demande des élus EELV, un débat est organisé à la Région Rhône-Alpes. En réalité, une parodie de démocratie : tribune

constituée uniquement de pro-Lyon-Turin, droit d'intervention limité à 2 questions par groupe politique. Les élus Verts boycottent la séance.

 

   08/2013   Signature de la Déclaration d'Utilité Publique par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, au mépris des avis négatifs de la Cour des

Comptes et de la commission Mobilité 21.

 

   02/2014   Un recours en annulation de la Déclaration d'Utilité Publique est déposé au Conseil d'Etat par 1500 signataires individuels,

associations et municipalités.

 

   05/2014   Spie Batignolle est retenue pour le creusement de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte (9km), qui doit être creusée

dans l'axe et au diamètre du futur tunnel international. Cette galerie, dont les travaux devraient débuter en 2016, signera le démarrage effectif du tunnel international, financé de manière abusive avec le budget dédié aux reconnaissances.

 

   11/2014   Une étude de l'Union Européenne, commandé par la Commission des Transports à la Direction Générale des Politiques Internes du

Parlement européen, révèle la gabegie financière du projet: le coût du seul tunnel international serait situé entre 12 et 14,3 milliards €, au lieu des 8,5 milliards € annoncés par les promoteurs du projet.

Le gouvernement italien commence à s'inquiéter de la dérive financière du projet.

 

 28/01/15   Ouverture du procés de l'écrivain italien Erri de Luca, poursuivi par la société Lyon-Turin Ferroviaire pour « incitation à la

dégradation, à la violence et au sabotage » 

 

   02/2015   L'Office européen de Lutte AntiFraude (OLAF) ouvre une enquête sur le Lyon-Turin, suite à la plainte déposée le 12/11/2014 par

les 2 députées européennes EELV Karima Delli et Michèle Rivasi. Au menu: liens avec la mafia, entraves à la concurrence, conflits d'intérêts, surcoûts inexplicables...

 

   07/2015   L'Union Européenne accorde un financement de 800 millions € au tunnel international... qui ne mène pas bien loin: alors qu'elle est

censée financer 40% des 8,5 milliards € du tunnel international, elle aurait dû donner son accord pour 3,4 milliards €... Sauf que le budget de 8,5 milliards € est exprimé envaleur 2010; en 2015 le coût du tunnel a été ré-estimé à 12 milliards €, portant logiquement le co-financement européen à 4,8 milliards €. A ce jour, il manque donc 4 milliards de financement européen au rendez-vous... sans compter les 7,2 milliards € restant que la France et l'Italie s'avèrent incapables de financer.

 

 19/10/15   Relaxe de l'écrivain Erri de Luca, qui était poursuivi pour avoir déclaré dans une interview en 2013 que le projet de ligne ferroviaire à

grande vitesse Turin-Paris devait être "saboté".

 

09/11/2015 Rejet du recours qui avait été déposé en février 2014 par 1500 requérants au Conseil d'Etat. Face à 5000 pages d'argumentations étayées, le Conseil d'Etat répond par un document de 13 pages.

 

 18/04/16   La Ville de Grenoble vote une délibération actant son retrait du protocole de financement du Lyon-Turin, souhaitant privilégier

le développement d'initiatives moins couteuses et plus efficaces. Une décision argumentée sans ambiguïtés: coûts qui explosent, projections de trafic voyageurs et marchandises erronées, projet dominé par les lobby.

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