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LES FONDEMENTS DU PROJET

L'origine du projet

Le projet Lyon-Turin est né au début des années 90. A cette époque, la contribution de l’industrie au PIB français était de 24%, et le trafic de marchandises entre la France et l'Italie en augmentation. Les économisyes faisaient l'hypothèse d’une croissance indéfinie incluant notamment le doublement des trafics de de marchandises à travers l’Europe. En 1983, la ligne ferroviaire existante transportait 10 millions de T de marchandises, et sa saturation était prévue pour 2012. Tout semblait justifier le Lyon-Turin.

 

Les prévisions de trafic

Dans l'enquête d'utilité publique de 2012, le projet Lyon-Turin est calibré pour un trafic de fret ferroviaire annuel (ligne historique + ligne nouvelle) de 24,1 millions de tonnes/an en 2025), puis 37,8 MT en 2030, puis 59,8 MT en 2035. 

En 1990, les promoteurs du projet prévoyaient 15 à 19 millions de passagers pour 2012.

 

Un projet qui avance malgré des prévisons erronées

Contre toutes prévisions, le trafic des marchandises à diminué.

Pour 10 millions de T de marchandises transportées en 1983, la ligne ferroviaire qui relie actuellemen Lyon à Turin n'en transporte plus que 3,4 millions de T en 2013. Loin de la saturation, elle n'est utilisée qu'à moins de 20% de sa capacité.

Sur la route également, depuis 15 ans le trafic de marchandises ne cesse de diminuer. Le tonnage actuel est équivalent à celui de 1987. Le nombre de camions est équivalent à celui de 1992.

Quand aux voyageurs... il n'en passe en 2014 que 1 million.

 

LE PROJET LYON-TURIN A DÉRAILLÉ MAIS CONTINUE À AVANCER !

UN PROJET EN PLUSIEURS ÉTAPES

Le tunnel de base

Le tunnel de base entre la France et l'Italie constitue l'ouvrage majeur du projet. Long de 57km, il est constitutif de la "section transfrontalière" de 65km qui doit relier Saint-Jean-de-Maurienne en France à Suse en Italie.

Le tunnel de base est un ouvrage tellement pharaonique qu'il est géré comme un projet à part entière. Il a fait l'objet d'une enquête publique spécifique, et doit faire l'objet d'un financement spécifique.

Ce tunnel international n'a fait l'objet pour l'instant que de reconnaissances.

Dans le futur, le tunnel de base international doit être connecté à des "accès" côté italien et côté français.

 

Accès italiens: un 3ème sillon dans le val de Suse

Côté italien, ces "accès" doivent faire l'objet d'une nouvelle ligne qui devrait créer un 3ème sillon dans une vallée étroite qui héberge déjà une autoroute et la ligne ferroviaire existante.

 

Accès français: un projet en 2 phases

Côté français, le tracé concerne 3 départements (le Rhône, l’Isère et la Savoie) et traverse 71 communes.

Il comporte 2 phases de réalisation :

- dans un premier temps, une ligne mixte voyageurs-fret entre Lyon et Chambéry, via le tunnel de Dullin l’Epine. Cette 1ère phase comporte 78 km de voie nouvelle, dont près de 32 km en tunnels.

- dans un second temps, une ligne fret entre Avressieux et Saint-Jean-de-Maurienne via les tunnels de Chartreuse, de Belledonne et du Glandon, permettant la mise en place d’une autoroute ferroviaire à grand gabarit. Cette 1ère phase comporte 62 km de voie nouvelle, dont près de 53 km en tunnels.

 

LE TRACÉ
Lyon-Turin: carte générale du tracé
Lyon-Turin: les accès français
Lyon-Turin: les cartes locales
Visualisez le tracé sur votre commune en cliquant sur la carte
LE COÛT

Coût global

Le coût total du projet Lyon-Turin est estimé à 26 milliards €.

Certains n'hésitent pas à dire qu'il coûtera en réalité 2 fois plus cher, comme c'est le cas pour la plupart des grands projets d'infrastructure.

 

Coût du tunnel de base

Au début des années 2000, le coût du tunnel de base était estimé à 2 milliards €.

Il est aujourd'hui annoncé à 8,5 milliards € par les promoteurs du projet.

La Cour des Comptes française l'a estimé à 12 milliards €.

Le tunnel de base est co-finançable par l'Union Européenne, sous réserve d'un accord qui n'est pas encore acté.

 

Coût des accès français

Les accès français sont estimés à 11 milliards €. Les partie française (et italiennes) seront à l'entière charge  des Etats français et italiens.

LYON-TURIN, OÙ EN EST-ON ?

Le Lyon-Turin reste un projet

A ce jour, seules des galeries de reconnaissance ont été réalisées, et seulement pour le tunnel international entre la France et l'Italie. Côté italien, une galerie (la galerie de la Maddalena) est encore en cours de creusement.

Côté français, le début du creusement d'une nouvelle galerie de reconnaissance en Maurienne à Saint-Martin-la-Porte est prévu pour 2016.

Contrairement à ce que les promoteurs du projet tentent de faire croire, les travaux définitifs n'ont pas encore démarré, ni en France ni en Italie.

 

Les financements ne sont pas acquis

Les galeries de reconnaissance sont financées avec un budget dédié aux reconnaissances. Le projet définitif n'a obtenu à ce jour aucun accord de co-financement de la part de Bruxelles.

Une 1ère demande de co-financement pour une partie seulement du tunnel international, a été déposée à l'UE en février 2015. La réponse de l'UE devrait intervenir dans le courant de l'été 2015.

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