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LYON-TURIN, ÉCOLOGIQUE ?

Déblais, camions, pollution

300km de voies ferrées supplémentaires et 8 nouveaux tunnels  devraient traverser les Alpes. Il faudra extraire et stocker des millions de m3 de déblais de composition incertaine (présence probable d'uranium et d'amiante) qui seront transportés par des norias incessantes de camions pendant toute la durée du chantier, soit entre 15 et 25 ans. Le Lyon-Turin créera plus de pollution en 15 ans qu'il n'en supprimera pendant 50 ans. 

 

Bétonnage de terres agricoles

1500ha de terres dont une grande partie de terres agricoles seront détruits par le Lyon-Turin. En Savoie, ce projet concerne 80 exploitations agricoles qui seront ainsi fragilisées.

 

Destruction des paysages

De nombreux paysages seront défigurés par les infrastructures (viaducs, digues, élévations...). Voici un aperçu de ce qui est prévu pour remplacer des vignobles AOC en Combe de Savoie.

 

Destruction d'espaces naturels et tarissement de sources

La biodiversité et les espaces naturels seront irréversiblement altérés par ce projet démesuré. On sait aussi que tout percement de tunnel entraine des risques accrus de tarissement des sources, surtout en milieu montagnard. La commune de Villarodin-Bourget, victime du percement d'une galerie de reconnaissance du Lyon-Turin, en a déjà fait les frais.

 

Pollution et cancers

Mais surtout, le Lyon-Turin est un prétexte à repousser à demain ce qui pourrait être fait aujourd'hui. En effet, la ligne historique existante avec le tunnel ferroviaire du Mont-Cenis, rénovée pour 1 milliard €, est sous-utilisée à moins de 20% de sa capacité. Elle aurait la capacité de transporter 20 millions de T/an de marchandises et TOUS les camions qui transitent par les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, mais on n'y fait passer que 3,4 millions de T/an... s'il y avait une volonté politique pour contraindre les camions à passer sur les trains. Paradoxe: ceux qui défendent le Lyon-Turin sont les mêmes que ceux qui ont abandonné l'Ecotaxe ! Sans volonté politique, on ne remplira pas plus le futur Lyon-Turin qu'on ne remplit la ligne existante, mais pour nos courageux décideurs politiques, faire de l'agite-propre pour dans 40 ans c'est plus confortable que de se confronter aujourd'hui au lobby des transport routiers. En attendant un hypothétique Lyon-Turin dans 40 ans, les camions roulent et polluent les vallées, mettant les populations riveraines en danger en causant maladies cardiaques, respiratoires, coronariennes, AVC, cancers du poumon

En Europe, plus de 90% des citoyens de la Région Europe sont exposés à des niveaux annuels de particules fines supérieurs aux recommandations de l’OMS. La pollution de l'air engendre 600.000 décès et maladies par an qui engendrent un coût annuel de 1600 milliards de $ soit 10% du PIB de l'UE !

La France, plus mauvais élève de l'Europe, a été assignée par la Cour de Justice Européenne pour non respect des valeurs limites en particules fines.

Dès 2013, les opposants au Lyon-Turin, dont le député EELV Noël Mamère, avaient déposé plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui, au tribunal de Chambéry, afin d'alerter sur les dangers de la pollution liée au trafic routier dans les Alpes.

 

Bilan carbone désastreux

Le "bilan carbone" est l'un des critères d'évaluation d'un tel projet. Il est défini par des calculs complexes assez opaques, associant de nombreux paramètres, dont les prévisions de trafic... Plus les prévisions de trafic routier sont élevées, meilleur sera évidemment le bilan carbone. Dans les documents d'enquête publique, le bilan carbone est présenté comme positif... mais sur la base de prévisions qui sont fausses !

Le bilan carbone du tunnel de base du Brenner, dont les caractéristiques sont similaires à celles du tunnel de base Lyon-Turin, vient d'être évalué: il est mauvais... pourquoi celui du Lyon-Turin serait meilleur ?

 

Opposition des écologistes

La liste des groupes, associations, partis qui s'opposent au Lyon-Turin s'allonge de jour en jour. Le parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), auparavant défenseur du projet, a radicalement inversé sa position sur le projet, qu'il combat à tous les niveaux: régional, national, et européen. Mais parmi les opposants au projet, on trouve aussi pêle-mêle le PG, Les Amis de la Terre, la FRAPNA, la CIPRA (Commission Internationale pour la Protection des Alpes), la FDSEA...

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